La mortalité maternelle, qui constitue un
problème de santé publique en Tunisie, a
bénéficié d'une attention particulière au cours
de cette dernière décennie. Elle a fait l'objet
d'une enquête nationale qui a étudié tous les
décès maternels survenus durant une année en
1993/94. Les données de cette enquête ont permis
d'identifier les problèmes essentiels liés aux
décès maternels et de tracer les principaux axes
stratégiques pour la réduction de la mortalité
maternelle.
Cette enquête a rapporté que 87 % des décès
maternels sont évitables et que 73% des décès
sont en relation avec une inadéquation de la
prise en charge. Cette prise en charge a été
jugée inadéquate dans 90% des cas d'hémorragie,
80 % des cas d'HTA et dans environ 50 % des cas
pour les autres causes de décès.
L'enquête a également montré que le problème de
la prise en charge est un problème global,
observé à tous les niveaux de soins et tout au
long de la grossesse. Néanmoins, une attention
particulière doit être dirigée vers la
surveillance de l'accouchement.
Ainsi, et après une première phase de lancement
du Programme National de Périnatalité entamée à
partir de 1990, qui a investi principalement
dans l'élaboration et la généralisation de
conduites standards pour la prise en charge
périnatale dans les structures de première
ligne, une stratégie nationale a été élaborée en
1998 dans le cadre d'une réorientation du
programme ayant pour objectif de réduire la
mortalité maternelle.
C'est donc dans le cadre du Programme National
de Périnatalité et suite à une collaboration
entre le Collège National de Gynécologie
Obstétrique de Tunisie et la Direction des Soins
de Santé de Base, que des protocoles
thérapeutiques pour les urgences obstétricales,
en particulier celles qui constituent les causes
les plus fréquentes des décès maternels, ont été
élaborés. Ces protocoles destinés à l'usage des
spécialistes de la santé publique dans les
hôpitaux régionaux, constitueront des conduites
directrices pour les gynécologues obstétriciens
à tous les niveaux de soins.
Ces recommandations sont
établies par le Collège National des
Gynécologues Obstétriciens de Tunisie. Il s'agit
d'un consensus d'experts qui constitue une ligne
directrice. Il ne constitue pas une ligne rigide
de conduite exigible de point de vue
médico-légal. Devant une situation clinique
donnée, le médecin traitant reste le meilleur
juge de la conduite à adopter.
Comment
accéder
aux recommandations du CNGOT ? |
 |
Vous trouverez ci-après la liste des
recommandations du CNGOT établis en 2004. En
cliquant sur le sujet voulu, vous pourrez soit
visualiser une fiche technique soit la
télécharger sous la forme d'un fichier pdf. Vous
devez donc disposer du logiciel Adobe Acrobat
Reader, disponible en téléchargement gratuit en
cliquant sur le logo.

|